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Un vœu intitulé « pharmacie » accessible en un clic sur Parcoursup : c’est la proposition réitérée par les doyens de faculté de pharmacie lors de leur conférence nationale tenue le 9 octobre. Depuis janvier 2023, ces derniers appellent à « la création d’une voie de recrutement complémentaire permettant aux néobacheliers de s’inscrire directement dans une première année d’études de pharmacie » par l’intermédiaire de la plateforme d’orientation vers le supérieur.
L’objectif : restaurer la visibilité d’une filière qui a vu la moitié de ses effectifs annuels non pourvus en trois ans. En 2022, plus de 1 000 places étaient vacantes en deuxième année d’études de pharmacie. Si le chiffre est descendu à 293 à la rentrée 2024, les doyens de pharmacie considèrent que « la réforme peine à s’imposer ».
Remplaçant la première année commune aux études de santé (Paces) depuis la réforme de 2020, le parcours d’accès spécifique santé (PASS) et la licence avec option accès santé (LAS) sont les deux voies qui permettent d’accéder aux formations de médecine, de maïeutique, d’odontologie, de pharmacie et de kinésithérapie.
Mais ces modèles « perpétuent, implicitement, à entretenir, comme la Paces en son temps, la hiérarchisation des filières de santé », pointent les doyens de pharmacie qui estiment que leur cursus est « encore trop souvent vu comme une filière de dernier recours par des étudiants de PASS/LAS ».
La proposition de création d’une voie complémentaire s’adresse alors aux élèves qui veulent faire pharmacie dès la terminale et « s’autocensurent à cause de la complexité du système PASS/LAS », fait valoir Vincent Lisowski, président de la conférence nationale des doyens de pharmacie et doyen de la faculté de pharmacie de Montpellier. Cette nouvelle voie permettrait de les recruter directement en pharmacie, évitant ainsi « de les perdre en route », poursuit-il. Pour ceux qui ne seraient pas sûrs de leur choix de filière de santé, ils pourraient toujours intégrer le système actuel et candidater en pharmacie une fois leur projet mieux réfléchi.
Les facultés de pharmacie souhaitent ainsi retrouver leur souveraineté dans leur mode de sélection. M. Lisowski déplore notamment une réforme qui « laisse sur le côté une filière essentielle au maintien du système de santé et à l’accès au soin pour les patients dans les territoires ». Du côté du ministère de l’enseignement supérieur, la question des études de santé est inscrite à l’agenda. « Des ajustements sont nécessaires pour améliorer certains aspects de la réforme de 2020, assure-t-on. Le ministère fera des propositions, à la lumière des enseignements tirés de sa mise en œuvre. »
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